Объявления в Париже

На сайте Собора Александра Невского можно разместить объявление в Париже, опубликовать анонс.

« Curieux, original, mais très beau »

« Curieux, original, mais très beau »

L’apparition d’une église russe à Paris est étroitement liée, comme dans la plupart des pays, à l’échange de missions diplomatiques. Les relations entre la France et la Russie remontent au XIe siècle, au temps où Anne de Kiev, fille de Iaroslav le Sage épouse Henri Ier roi de France (1051).

Il n’y a néanmoins pas de représentations permanentes jusqu’à la visite de Pierre le Grand en France, en 1717. Des relations diplomatiques plus étroites sont alors établies et une ambassade permanente est ouverte, auprès de laquelle pourtant il n’y aura pas encore systématiquement d’église. Il faudra attendre le décret du tsar Alexandre I du 12 février 1816 sur l’établissement d’une église de confession gréco-russe auprès de la mission diplomatique à Paris. Ce sera le début de l’existence ininterrompue d’une église russe à Paris.

Paris avait ceci de particulier qu’une grande colonie orthodoxe y était présente, composée de russes mais aussi d’autres nationalités. Une église dédiée à St Pierre et Paul fut d’abord créée dans des locaux loués (rue de Mesley puis rue de Berri) qui à l’évidence étaient trop exigus pour contenir tous les russes désireux de la fréquenter et si l’on considère tous les orthodoxes, la nécessité de disposer d’une église plus vaste située dans un bâtiment indépendant devenait criante.

A partir de 1847, le père Joseph Vassilieff, recteur de l’église russe de Paris, docteur en théologie de l’Académie de St Petersbourg consacre toute son énergie à ce projet. Il faut lui reconnaître tout le mérite de l’initiative, des démarches et de tous les efforts qui auront été nécessaires pour mener à bien cette entreprise unique en son genre. Son initiative généreuse se heurte à de nombreuses difficultés ; les conditions sont peu favorables (la guerre de Crimée a lieu de 1853 à 1856) et le gouvernement russe et le St Synode refusent catégoriquement au père Vassili toute subvention pour la construction de l’édifice. Il va alors envisager un financement privé, une souscription. Mais il a besoin d’une autorisation pour la lancer et ce n’est qu’en 1856, après deux autres refus qu’il obtient l’autorisation du tsar Alexandre II d’ouvrir cette souscription.

Cette église était destinée non seulement aux Russes, mais à toute la communauté orthodoxe. Sa construction également est devenue l’affaire de tous. Toutes les composantes de la société y participent. Dans la collecte des fonds vont s’impliquer les orthodoxes de Paris, russes, français, serbes, des militaires ou des nonnes, des commerçants de la foire de Nijni Novgorod que le père Joseph démarche en personne et le tsar Alexandre II lui-même sur sa cassette personnelle. Chacun contribue suivant ses moyens, 20 centimes pour un étudiant grec de la Sorbonne jusqu’à 100 000 francs pour un mécène grec. Aux orthodoxes se joignent des catholiques et des protestants.

En 1857 et 1858, deux parcelles attenantes sont acquises pour la construction de l’église. Nous devons le projet du bâtiment à l’architecte Kouzmine, tandis que Strohm en est le maître d’œuvre ; tous deux sont membres de l’Académie des Beaux-arts de St Petersbourg.

L’église est en pierres de taille blanches, dans un style russo-byzantin. Les architectes, les iconographes et les artistes qui y ont travaillé se sont inspirés des document établis à l’occasion des grands travaux de restauration en 1847 de la basilique Ste Sophie de Constantinople, ce qui explique l’appellation « russo-byzantine » du style.

La première pierre fut posée solennellement le 3 mars 1859 et les travaux sont achevés en août 1861. Consacrée à saint Alexandre Nevsky, la cérémonie de la dédicace fut célébrée par Mgr Léonce, le 30 août (ancien style) soit le 11 septembre 1861, jour de la translation des reliques du saint de Vladimir à Saint Petersbourg (1724),

L’église russe de Paris a alors le même statut que toutes les églises russes à l’étranger, elle est rattachée au métropolite de St Petersbourg et de Ladoga. Pendant la guerre civile, après l’évacuation des Armées Blanches de Crimée, sa sainteté Tikhon, patriarche de Moscou et de toutes les Russies confie l’administration des églises russes à l’étranger à une direction ecclésiale collégiale. En mars 1921 il établit l’archevêque Euloge comme Chef des Eglises russes en Occident. Lorsque Monseigneur Euloge devenu métropolite se fixe à Paris, l’église St Alexandre Nevsky devient le siège de l’archevêché naissant. Des statuts paroissiaux rédigés conformément aux règles du Concile de Moscou sont adoptés et l’association cultuelle est déclarée en 1923 aux autorités françaises conformément à la loi, ce qui officialise la vie paroissiale qui existait depuis la construction de l’église. Jusqu’en 1945 St Alexandre Nevsky est également l’église des ambassades de Serbie et de Bulgarie en France.

En 1930, pour avoir refusé de taire ses critiques à l’égard de la politique antireligieuse du pouvoir soviétique, le métropolite Euloge est démis par le métropolite Serge, locum tenens du siège patriarcal de Moscou. Sa Sainteté Photus II, Patriarche œcuménique, accède alors à la demande du conseil épiscopal et le 17 février 1931 accueille officiellement sous son omophore l’archevêché qui devient Exarchat et qui se trouve toujours dans cette Juridiction.

Le métropolite Euloge peut être considéré comme le fondateur de l’archevêché qu’il a dirigé de 1921 à 1946.

Le métropolite Vladimir va lui succéder. Après avoir servi 20 ans à Nice, il avait été appelé en 1945 par le métropolite Euloge pour l’aider à diriger l’Exarchat. En 1946, après le décès du métropolite Euloge, Monseigneur Vladimir est confirmé à sa tête par le patriarche œcuménique. En 1951 Il élève l’église St Alexandre Nevsky au rang de cathédrale.

Après lui, se sont succédés l’archevêque Georges (Tarassoff) (1960 – 1981), l’archevêque Georges (Wagner) (1981 – 1991), l’archevêque Serge (Konovaloff) (1993 – 2003). Aujourd’hui l’archevêque Gabriel (de Vylder) dirige l’Exarchat.

Depuis les temps de l’infatigable père Joseph Vassilieff, le clergé de la cathédrale non seulement remplit avec abnégation et dévouement ses devoirs envers ses paroissiens, mais apporte une aide spirituelle à tous ceux qui en ont besoin et va au-devant d’eux dans les hôpitaux ou les maisons de retraite.

Le chœur occupe une place particulière dans l’histoire de la cathédrale. Au début, il était dirigé par des chefs de chœurs français et complété le cas échéant par des chanteurs français. En 1921 le protodiacre N. Tikhomiroff organise le premier chœur de chanteurs russes. Depuis 1925, cinq maîtres de chapelle particulièrement talentueux se sont succédés : N.P. Afonsky (1925-1949), P.V. Spassky (1949-1968), E.I. Evetz (1968-1988), V.E. Evetz (1988-2007) et aujourd’hui le protodiacre Alexandre Kedroff. Sous leur direction, le chœur contribue à créer une atmosphère harmonieuse et à embellir le déroulement des offices. Le chœur de la cathédrale donne des concerts en France et à l’étranger, il a fait de nombreux enregistrements et a beaucoup contribué à ouvrir aux chrétiens d’occident et aux amateurs de musique religieuse les chants russes. Tous les ans les offices de Noël et de Pâques célébrés dans la cathédrale sont retransmis par la radio.

Le 7 juin 1867 ; après avoir échappé la veille à un attentat au Bois de Boulogne, l’empereur Alexandre II et son épouse l’impératrice Marie en visite officielle en France, assistent à un Te Deum dans la cathédrale. Les accompagnent dans leurs prières l’empereur Napoléon III et son épouse, le roi de Prusse Guillaume I et son premier ministre Bismark, les grands ducs Alexandre et Vladimir ainsi que la grande duchesse Marie. L’attentat avait eu lieu le jour de l’Ascension et pour avoir eu la vie sauve, le tsar offrit à l’église deux icônes, une de l’Ascension et l’autre de saint Alexandre Nevsky. En 1896 l’empereur Nicolas II et l’impératrice Alexandra ont également commencé leur visite officielle à Paris par un Te Deum dans la cathédrale.

Dès sa consécration, l’église est devenue le centre spirituel de la colonie russe en France et à partir de 1922, lorsque le métropolite Euloge y établit le siège de l’archevêché, elle devient le centre spirituel des Russes dispersés à travers Europe occidentale.

A l’issue de la révolution, on estime que la population russe disséminée à l’extérieur de la Russie représente deux ou trois millions de personnes. Une part importante de cette « Russie hors frontières » s’est regroupée en Europe occidentale et notre église devient le centre non seulement de la vie spirituelle mais aussi sociale de l’émigration. Tous ceux qui ont trouvé asile en France s’y pressent pour y trouver réconfort et prières après avoir subi les affres de la révolution. Nombreux sont ceux parmi les nouveaux arrivants qui espèrent y retrouver des proches ou des compagnons d’arme. La communauté spirituelle qui s’y installe attire vers l’église St Alexandre Nevsky de plus en plus de fidèles. Beaucoup de ceux qui avaient combattu dans les différentes unités de l’Armée impériale ou de l’Armée blanche y sont conduits à leur dernière demeure.

Nombre d’icône et de monuments commémoratifs y ont été placés en mémoire de compagnons d’armes ou en l’honneur d’unités de l’Armée Impériale ou des Armées Blanches. On peut citer ceux en mémoire du Corps Expéditionnaire Russe et de la Légion Russe tombés en France durant la guerre de 1914 – 1918, de la Flotte Aérienne russe, des volontaires de la Division du Général Drozdovsky, de l’Armée Impériale des Volontaires et de l’Armée russes, des Cosaques du Don et des Cosaques hors de Russie, du régiment Seménoff de la Garde Impériale, du 250e anniversaire du régiment Préobrajensky de la Garde Impériale, du tricentenaire du régiment de hussards Izioumski. L’association des fidèles à la mémoire de l’empereur Nicolas II a érigé un Mémorial en souvenir de la famille Impériale tuée en 1918.

Lorsque Napoléon III a donné son accord pour le projet, il l’aurait qualifié de « curieux, original, mais très beau ».

La cathédrale a été classée monument historique en 1983, mais ce n’est pas son seul apanage. Les tournants de l’histoire, la révolution russe dont les conséquences désastreuses ont été supportées pendant près d’un siècle par toute l’Europe de l’Est lui a attribué, ainsi qu’à l’Exarchat, une responsabilité particulière.

En un siècle et demi la cathédrale a servi de façon exemplaire les Russes et tous les orthodoxes en France et en Europe occidentale. Elle est devenue le témoin de la vie personnelle, familiale et sociale de plusieurs générations issues de l’émigration blanche puis des autres vagues d’émigrants venus de Russie et d’Europe de l’Est ; c’est à l’abri de ses voûtes qu’ils se rassemblent dans les moments importants de leur vie.

La cathédrale Saint Alexandre Nevsky appartient à chaque « parisien » orthodoxe, qui en franchit le seuil avec sincérité, quelles que soient sa nationalité et la durée de son séjour à Paris et chacun y est accompagné par la prière prononcée par Monseigneur Léonce le jour de la consécration :

Que tes yeux soient nuit et jour ouverts sur cette maison; Ecoute la prière de ceux qui entrent en ce lieu avec foi.

Hélène Runge

Rédigé à partir de la documentation publiée par la paroisse et notamment de la brochure « Description et résumé historique » éditée à l’occasion du 100e anniversaire.

странный, оригинальный, но очень красивый

История образования Русской Церкви в Париже, как и во многих других странах, связана с появлением дипломатических миссий. Русско-французские отношения имеют многовековую историю. В XI в. (1051 г.) дочь Киевского князя Ярослава Мудрого, Анна Ярославна, вышла замуж за французского короля Генриха I (1031-1060).

Однако до царствования Петра Великого постоянных представительств не было, и только посещение Петром Франции в 1717 г. стало основой для более близких дипломатических связей между обеими державами. Было открыто постоянное представительство, но еще без постоянной церкви. Православная жизнь во Франции ведёт своё начало от указа императора Александра I от 12 февраля 1816 года об учреждении церкви греко-российского исповедания при миссии в Париже.

Особенность Парижа состояла в том, что в нём жила большая колония православных — как русских, так и других народностей. В начале, была основана церковь св. апостолов Петра и Павла в нанимаемых помещениях (rue Mesley и затем rue de Berri), которые явно не могли вместить всех русских, желающих помолиться; а если иметь в виду общее число всех православных, то потребность сооружения отдельного, более обширного храма становилась очевидной.

С 1847 года, этому делу и посвятил все свои силы настоятель православной русской церкви в Париже, магистр богословия Санкт-Петербургской Духовной Академии, протоиерей Иосиф Васильевич Васильев. Инициатива, сборы средств и все труды и заботы, связанные с этим поистине исключительным делом на чужбине, принадлежат ему. На этом достойном пути он встретил немало трудностей. В связи с неблагоприятными обстоятельствами (Крымская война – 1853-1856) правительство и Святейший Синод категорически отказали о. Иосифу в государственных или церковных средствах, необходимых для постройки храма. Тогда у него зародилась мысль построить этот храм на общественные от сборов средства. Но это тоже потребовало много хлопот и только в 1856 году после двух новых отказов русского правительства, по инициативе императора Александра II было дано разрешение на открытие книг для сбора средств на сооружение храма в Париже.

Храм был предназначен не только для русских, но для всей православной общественности. Итак, построение Храма в Париже стало общим делом. Участвовал в этом сборе весь «мир». Жертвовали православные в Париже, русские, французы, сербы, военные, монахини и купцы с нижегородской ярмарки, куда ездил сам о. Иосиф. Свое личное пожертвование сделал и сам император Александр II. Каждый давал по мере своих возможностей – от двадцати сантимов греческого студента Сорбонны до ста тысяч франков греческого купца. К сбору присоединились католики и протестанты.

В 1857 и 1858 гг. два соседних участков земли были приобретены для построения храма. План храма был составлен и разработан проф. С-Пб. Академии Художеств Р. Кузьминым, а руководил и наблюдал за строительством академик И. В. Штром, архитектор.

Храм построен из белого тесаного камня в русско-византийском стиле. Архитекторы, иконописцы и художники, украшавшие его, пользовались документами, собранными при капитальном ремонте и реставрации св. Софии Константинопольской в 1847 г., что и объясняет русско-византийский стиль сооружения. Закладка первого камня состоялась 3 марта 1859 года, а к августу 1861 г., храм был закончен.

Чин освящения храма, устроенного в честь св. Александра Невского — небесного покровителя Александра II, был совершен 30 августа ст. ст. (11 сентября 1861 года) преосвященным Леонтием, епископом Ревельским (Таллиннским), в день празднования перенесения мощей св. благоверного князя Александра Невского из Рождественского монастыря во Владимире в Александро-Невский Свято-Троицкий монастырь в Санкт-Петербурге (1724).

В иерархическом порядке русская церковь в Париже находилась на общем положении русских зарубежных церквей и подчинялась митрополиту Петроградскому и Ладожскому. Во время гражданской войны после крымской эвакуации Белой Армии в 1920 году Святейший Тихон, патриарх Московский и всея Руси, поручил управление заграничными русскими церквями коллегиальному Высшему Церковному Управлению. В марте 1921 г. указом патриарха Тихона архиепископ Евлогий (Георгиевский) был назначен Управляющим Западно-Европейскими Православными Русскими Приходами. Со дня перенесения митрополитом Евлогием епископской кафедры из Берлина в Париж храм св. Александра Невского становится кафедральным храмом образовавшейся епархии. Приходской устав был принят согласно требованиям церковного управления, приход зарегистрирован в 1923 г. согласно законам Франции, и с этого времени была оформлена начавшаяся еще во время построения храма приходская жизнь. До 1945 г. храм также служил церковью сербского и болгарского посольств.

В 1930 году за отказ прекратить критику антирелигиозной политики советской власти митрополит Евлогий был отстранен от кафедры митрополитом Сергием, местоблюстителем Московского патриаршего престола. Тогда, согласно просьбе Епархиального собрания, грамотой святейшего патриарха Вселенского Фотия II от 17 февраля 1931 г. епархия была принята под святительский омофор Вселенского патриарха, в юрисдикции которого наш храм находится и по сей день, и преобразована в экзархат.

Митрополит Евлогий может считаться создателем Западноевропейской русской православной епархии, которую он возглавлял с 1921 по 1946 год.

На кафедре его сменил митрополит Владимир. Он двадцать лет служил в Ницце и в 1945 г. был вызван митрополитом Евлогием для помощи в управлении епархией. В 1946 г. после кончины митрополита Евлогия Святейший Вселенский патриарх утвердил митрополита Владимира правящим епископом епархии.

Грамотой митрополита Владимира 1951 года Св. Александро-Невский храм возведен в ранг кафедрального Собора, с сохранением прежнего порядка управления, на основании Приходского Устава.

После митрополита Владимира в главе Епархии служили архиепископ Георгий (Тарасов) (1960-1981), архиепископ Георгий (Вагнер) (1981-1991), архиепископ Сергий (Конавалов) (1993-2003). Ныне епархию возглавляет Высокопреосвященный архиепископ Гавриил (де Вилдер).

Со времен неутомимого о. Иосифа Васильева наряду с самоотверженным и преданным выполнением своих прямых обязанностей по духовному сопровождению своей паствы, соборный причт предоставляет духовную помощь всем нуждающимся, и в том числе в больницах и русских старческих домах.

Особое место в истории храма занимает хор. В начале хором управляли французские регенты, сам хор комплектовался по необходимости французскими певчими. В 1921 протодиакон Н. Тихомиров составляет первый хор из русских певчих. С 1925 г. пять исключительно талантливых регентов сменились в нашем соборе: Н.П.Афонский (1925-1949), П.В.Спасский (1949-1968), Е.И.Евец (1968-1988), В.Е. Евец (1988-2007). Сегодня руководит хором протодиакон Александр Кедров. Соборный хор наполняет пространство храма гармонией, услаждает слух молящихся и украшает строй богослужений. Хор дает концерты во Франции и за границей, записал ряд дисков и много сделал для ознакомления западных христиан и любителей религиозной музыки с русским церковным пением. Каждый год по французскому радио передаются Рождественское и Пасхальное богослужения.

В 1867 году император Александр II был торжественно принят в Париже и 7 июня 1867 года вместе с императрицей Марией Александровной молился в храме после избавления от покушения на их жизнь в Булонском лесу. Присутствовали на этом молебне также император Наполеон III и императрица Франции, прусский король Вильгельм I и его министр Бисмарк, великие князья Александр и Владимир Александровичи, великая княгиня Мария Николаевна. Покушение произошло в день Вознесения Господня, и в память о своем избавлении государь пожертвовал церкви икону праздника Вознесения, а также образ св. Александра Невского. В 1896 г. государь император Николай II и императрица Александра Федоровна начали свой официальный визит во Францию с молебна в нашем храме.

Со дня освящения храм стал духовным центром русской колонии во Франции, а с 1922 года — с момента учреждения митрополитом Евлогием епископской кафедры в Париже — духовным центром русского рассеяния в западной Европе.

Численность эмигрантов из России, рассеявшихся по всему миру после революции 1917 года, оценивается в два–три миллиона человек. Значительная часть «зарубежной России» собралась в Западной Европе, и наш храм стал центром не только духовной, но и общественной жизни русской эмиграции. После перенесенных во время октябрьской революции испытаний каждый, кто находил себе приют и безопасность в гостеприимной Франции, находил под сенью этого храма молитвы и утешения. Многие из вновь прибывших искали своих родных и соратников при храме. В молитвенном общении друг с другом началось тяготение русских православных людей к храму. В нем провожали в жизнь вечную многих воинов, скончавшихся во Франции.

В Соборе установлены иконы и памятники с дарственными надписями в память соратников или в честь юбилеев военных частей Императорской и Белой Армий. Есть киоты в память о русских воинах Экспедиционного Корпуса и Русского Легиона, погибших на французском фронте в войне 1914-1918 гг., Российского Воздушного Флота, Дроздовской дивизии, Российского воинства императорской Добровольческой и Русской Армий, о казаках Войска Донского, лейб-гвардии Семеновского полка, в память трехсотлетия Изюмского государственного полка, по случаю 250 летия лейб-гвардии Преображенского полка и многое другое. Общество Ревнителей памяти Николая II поставило крест-памятник убиенной в 1918 г. царской семье.

Говорят, что при одобрении проекта собора Наполеон III назвал его «странным, оригинальным, но очень красивым».

С 1983 г. собор относится к историческим памятникам Франции, но это не является его единственным назначением. Повороты истории, октябрьская революция и её бедственные для всей Восточной Европы последствия возложили на епархию и наш храм особую ответственность. В течение полутора веков наш собор явил величественную картину своего служения русским и православным людям во Франции и в Западной Европе. Он стал свидетелем личной, семейной и общественной жизни нескольких поколений православных белой и последующих эмиграций из России и восточно-европейских стран, которые под его сводами собираются в важных случаях жизни.

Кафедральный Собор Святого Благоверного Великого Князя Александра Невского принадлежит каждому православному «парижанину», входящему в него со смиренным сердцем, независимо от его национальности и длительности пребывания в Париже, и каждого сопровождает молитва произнесенная епископом Леонтием в день освящения храма:

«И ныне молим Тя, Господи, да будут очи Твои отверсты на храм сей день и ночь; и услыши молитву всех притекающих сюда с верою…» (3 Царств VIII, 29-30).

Елена Рунге

По материалам изданий приходского совета, и в частности «Памятки к столетию Собора».

Historique de la Crypte

Paroisse orthodoxe française de la Sainte Trinité

Consacrée en 1861, l’église saint Alexandre Nevsky n’a qu’un autel, ce qui est insuffisant étant donné l’importance de la présence orthodoxe à Paris. Aussi un second sanctuaire est consacré dans la crypte en 1863 et dédié à la Sainte Trinité.

Dès le milieu des années cinquante, des offices en français sont de temps en temps célébrés à la Crypte. Mgr Euloge avait conscience qu’ « il faut regarder vers l’avenir : si on perd l’usage de la langue, qu’au moins la foi orthodoxe soit sauvée et maintenue parmi les Russes francisés ».et il accorde sa bénédiction aux paroisses francophones qui se forment.

Le développement de la francophonie à la Crypte est l’œuvre d’une jeune génération, celle des enfants de ces émigrés russes jetés en terre étrangère par la Révolution. Ces derniers, à leur arrivée en France, n’avaient évidemment cure de célébrations en Français. Mais cela paraissait une nécessité pour tous les orthodoxes d’origine occidentale et tous ceux d’origine russe qui, de plus en plus nombreux, avaient perdu l’usage de leur langue. La motivation pour une orthodoxie française allait cependant bien au-delà de ces considérations linguistiques. Il s’agissait de donner un sens à l’exode des russes et à leur présence en France.

C’est en 1964, avec la nomination du Père Pierre Struve par Monseigneur Georges (Tarassov), que « la Crypte » devenait le lieu de culte officiel d’une communauté orthodoxe française avec une célébration régulière des offices. La chorale eut une lourde tâche : l’adaptation des mélodies slaves aux textes français était loin d’être parfaite et il y avait un travail constant sur les textes et l’interprétation musicale.

En 1968, suite au décès du Père Pierre, l’archevêque, Monseigneur Georges, s’inquiéta de ne pas laisser orpheline cette communauté si pleine de promesse. Son choix se porta sur le Père Boris Bobrinskoy.

Le 15 février 1973, par décision Archiépiscopale la Communauté Orthodoxe Française fut érigée au rang de paroisse.

Pendant de nombreuses années, jusqu’en 2009, le P. Boris a apporté à la communauté ses qualités de liturge. Il n’a cessé de garder cette communauté dans un éveil spirituel à travers ses prédications et ses exhortations. Il lui a prodigué cet enseignement à de multiples occasions, principalement au cours de ses catéchèses pour adultes et grâce aussi à diverses publications.

Actuellement, trois prêtres desservent la communauté dont le recteur, le père Alexis Struve.

En presque 50 ans d’existence la paroisse française de la Sainte Trinité s’est évidemment modifiée dans sa composition ; elle s’est francisée et compte une proportion de plus en plus grande de convertis. La Crypte toutefois a gardé son caractère pluriethnique du moins en ce qui concerne l’origine des gens qui la fréquentent, qu’elle soit libanaise, grecque, roumaine, russe évidemment, syrienne, éthiopienne, africaine, etc. Mais les Français de souche sont en majorité.

Des vocations assez nombreuses à la prêtrise, au diaconat ou à la vie monastique se sont révélées parmi les fidèles. Ce sont autant de trajectoires personnelles mais qui font partie aussi de l’histoire commune de la Crypte.

Danielle Gousseff

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